La ferme de la famille Daniel Decruyenaere…sous le feu des projecteurs !

A la ferme Decruyenaere, un petit magasin qui fleure bon le terroir accueille les clients presque tous les jours de la semaine, toute l’année durant. Un magasin particulièrement bien achalandé avec des produits qui, pour la plupart, sont cultivés dans les nombreuses et imposantes serres qui jouxtent le bâtiment principal.

Si Daniel, en tant que fils d’agriculteur, était prédestiné aux travaux des champs, il n’en va pas nécessairement de même pour son épouse. « Je suis issue du milieu enseignant, explique Anne-Sophie. Comme je n’ai pas trouvé d’emploi au sortir de mes études de professeur de langues, j’ai commencé à aider mon mari à la ferme. J’étais alors jeune mariée. Rapidement, j’ai apprivoisé les rouages de ce métier que j’exerce aujourd’hui toujours avec la même passion ».

La famille Decruyenaere, qui gère une exploitation agricole nichée dans la pittoresque campagne herseautoise, s’est spécialisée dans la culture et la vente de fraises. « Sur le territoire de Mouscron, nous sommes les seuls producteurs de ces fruits qui sont toujours plus prisés par les fins gourmets, précise Daniel qui s’est lancé dans cette aventure assez insolite voici environ 25 ans. A l’époque, je ne repiquais que quelques plants. Le succès a immédiatement été au rendez-vous. Aujourd’hui, une superficie de 25 ares est consacrée aux fraisiers »…

Des fraises qui sont cultivées en serre, sous des tunnels et en extérieur. Et qui sont vendues sur place, approximativement de la mi-avril à la mi-juin. « Nous ne possédons pas de chambres froides. La fraîcheur est un de nos principaux atouts puisque les fraises sont proposées aux clients quelques heures seulement après avoir été cueillies : les fruits de plus gros calibre pour être mangés, les autres pour la confection de confitures ».

Si la fraise est bien la reine du magasin, elle n’est pourtant qu’un des très nombreux produits qui y sont vendus. En plus d’une kyrielle de légumes de saison, on y retrouve aussi des pommes de terre, certains fruits, des plants de légumes, des fleurs comme les primevères ou les pensées, les plantes annuelles et les chrysanthèmes, des semences et même du terreau. « Nos clients viennent de Mouscron, mais également d’autres communes proches comme Estaimpuis ou Evregnies, et beaucoup de France. Le bouche à oreille est notre meilleure publicité. Avec la qualité de nos produits, bien évidemment ».

Se diversifier est-il devenu indispensable pour l’agriculteur d’aujourd’hui ? « Il faut effectivement avoir plusieurs cordes à son arc, confirme Daniel. Mais tout le monde ne peut pas se lancer en même temps sur le même créneau. Auquel cas la concurrence deviendrait trop vive et du coup néfaste. Car elle ferait alors baisser les prix et contribuerait donc à la diminution des profits. Des projets pour l’avenir ? Pas spécialement. Nos journées sont déjà suffisamment remplies comme ça, notamment en période de cueillette. En outre, le magasin requiert une présence permanente pendant les horaires d’ouverture ».

Le travail s’organise surtout en famille. Les trois enfants n’hésitent ainsi jamais à donner un coup de main bienvenu, car tout quasiment se fait manuellement. « On fait parfois appel à des stagiaires pour le repiquage au printemps, mais c’est vraiment occasionnel ».

Article extrait de la brochure parue en 2015 et intitulée « Agriculteurs, qui êtes-vous »